• Le témoignage déroutant de Mme camille flammarion.



    Mlle Renaudot, future Mme Camille Flammarion, ayant été invitée en avril 1918, par le docteur Bonnefoy, veuf et remarié, à venir passer quelques jours à Cherbourg,occupa une chambre renfermant de nombreux objets ayant appartenu à la défunte Mme Bonnefoy, et, en particulier, le lit dans lequel elle était décédée. Des liens d'affection profonde avaient uni Mme Bonnefoy et Mlle Renaudot.

    Je la revoyais si heureuse d'une vie à la fois active et harmonieuse, puis sur ce lit qui avait été, pendant trois nuits, son lit mortuaire. ».

    La première nuit, je ne dormis pas, songeant à elle, à sa maison. Le lendemain, je me promis une bonne nuit. Je m'endormis, chassant mes anciens souvenirs.». A 4 heures du matin, le 27, un bruit formidable m'éveilla: à gauche du lit, des craquements terribles se faisaient entendre dans le mur. Ils se propageaient autour de la chambre. Et puis, des craquements plus doux, comme d'une personne se retournant dans un lit, se produisirent à plusieurs reprises. Enfin, j'entendis un pas léger et glissant, partant à gauche du lit.

    Dans mon émotion, je me levai, et j'allumai une bougie. A 5 heures, en proie à une terreur irraisonnée, je montai chercher la cuisinièreThionnet. Elle descendit avec moi. Dès son arrivée, nous n'entendîmes plus rien. Vers 6 heures, le docteur, au second étage, s'est levé et est allé dans son cabinet de toilette: les bruits qu'il fit en se levant et en marchant ne ressemblaient pas à ceux que j'avais entendus.Dans la journée, je cherchai l'explication du phénomène: chats, rats... j'examinai le mur à la gauche du lit: sans aspérités. D'ailleurs.


    Le samedi, je me couchai, déjà nerveuse. A 11 heures, les bruits recommencèrent comme le matin. Aussitôt, en proie à la plus vive émotion, je montai chercher la cuisinière. Elle descendit et s'étendit sur le lit, à côté de moi. Pendant une demi-heure, les bruits continuèrent.

    Les coups étaient si forts que nous craignions à tout instant de voir tomber le cadre qui soutenait le portrait de Mme Bonnefoy.

    Des pas glissants parcouraient la chambre. La cuisinière entendit tout cela comme moi. Elle est âgée de vingt-six ans.A 11 h 30, les bruits cessèrent.
    Ces manifestations étant extrêmement désagréables, surtout parce que l'on sait qu'on a affaire à une cause inconnue, incompréhensible, je me recueillis dans la journée du lendemain. Je suppliai la morte de m'en épargner la douloureuse émotion.:

    Je suis restée dans cette maison jusqu'au samedi 4 mai.

    Etant redevenue plus calme, j'ai prié la morte de se manifester et de me faire savoir d'une manière quelconque ce qu'elle pouvait désirer.
    Mais je n'ai rien observé depuis, malgré mon désir (mêlé d'effroi) de pouvoir contrôler le phénomène, et d'obtenir, si possible, l'explication de cette étrange manifestation

    Mme Camilles flammarion, alors jeune astronome à l'observatoire de Juvisy, mathématicienne distinguée, était pourtant très sceptique en ce qui concerne les phénomènes psychiques et passait des nuits entières à observer les étoiles.

  • Commentaires

    1
    michelabut
    Jeudi 30 Décembre 2010 à 15:21
    Bonjour,
    J'ai eu la chance de rencontré madame Flammarion à son domicile de Juvisy en 1959 et j'ai une trentaine de photographies exclusives dont sa conférence à la Sorbonne.
    Ce petit mot pour votre information.
    Amicalement michel
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