• Alerte du Comité d'éthique sur la biométrie.

    Alerte du Comité d'éthique sur la biométrie.
    Les sages réclament un encadrement plus strict de ce mode d'identification.


    Cela se développe un peu partout. Au lycée, à l'aéroport, ou en entreprise privée, les mécanismes d'identification biométrique de la personne se multiplient. On identifie, et on surveille.

    Hier, dans un avis rendu public, le Comité national d'éthique estime «indispensable la mise en oeuvre d'un réel contre-pouvoir face à la généralisation excessive de la biométrie».


    La biométrie, c'est évidemment vieux comme le monde. Mais depuis une vingtaine d'années, tout s'est accéléré. Les techniques se multipliant, allant des empreintes génétiques jusqu'à l'analyse de l'iris. Partout, on est ainsi observé, identifié, catalogué. Puis enregistré dans des fichiers. Avec un risque réel : la mise en rapport de toutes ces données. «Malgré leur apparente neutralité, ces données peuvent être détournées... En se fondant par exemple sur une analyse des préférences alimentaires des voyageurs ou des clients de grandes surfaces, il est possible, note le rapport du Comité d'éthique, de tirer des informations concernant les croyances personnelles de consommateurs, ou d'autres éléments susceptibles de servir à des études de marché...» Ce risque de détournement est aggravé, pour les sages, par la possibilité désormais de transmettre de telles données par des techniques performantes de télémétrie. Exemple : «Le passeport biométrique récemment mis en service dans 27 pays d'Europe et d'Amérique illustre bien les risques d'abus de la télémétrie. Des expertises convergentes ont montré que la confidentialité des données transmises à partir des puces électroniques intégrées au passeport biométrique était illusoire.»

    Dans ces conditions, les sages estiment que «la généralisation, la centralisation et la divulgation, même accidentelle, d'informations biométriques doivent impérativement être efficacement encadrées». Ils recommandent «un contrôle étroit, sous la responsabilité des autorités judiciaires et de la Cnil, de tout recours systématique à des identifiants communs, et une interdiction de l'interconnexion des fichiers». Mais aussi la création d'une «autorité qui puisse établir avec précision la liste des conditions dans lesquelles ces techniques ne devraient en aucun cas être utilisées».

    Source :
    liberation.fr

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