• Un rapport iranien indique que Téhéran craint des sanctions lourdes.

    Un rapport de la Commission des affaires étrangères et de la défense du parlement iranien, établi début septembre, indique que le régime de Téhéran s'inquiète de sanctions internationales, révèle le quotidien français Le Monde dans son édition datée de dimanche-lundi.

    Ce rapport de plus de 100 pages, qui avertit d'un risque de "détérioration de la stabilité intérieure", a été rédigé après six mois de discussions impliquant économistes et spécialistes des questions pétrolières, précise le journal qui indique avoir pris connaissance du texte "auprès de sources proche-orientales".

    Le rapport, qui a été transmis au président Mahmoud Ahmadinejad, recommande "de faire tous les efforts politiques pour empêcher l'imposition de sanctions, tout en préservant les intérêts du pays et l'honneur national".

    En cas d'embargo, l'Iran "serait forcé de modifier ses priorités nationales et de consacrer l'essentiel de ses ressources à empêcher un important bouleversement social, qui pourrait causer une détérioration des conditions de vie pour une section importante de la population".

    Selon le texte, "les membres du régime qui ont été entendus par la commission ont indiqué que toute aggravation de la situation économique pourrait causer des troubles sociaux pouvant conduire à une détérioration et à un affaiblissement de la stabilité intérieure".

    Les auteurs du rapport craignent particulièrement la combinaison d'un gel des réserves étrangères, de l'imposition d'un embargo sur les importations de brut iranien et d'une interdiction internationale des exportations de produits pétroliers vers l'Iran.

    Ce rapport a été publié, mais très peu diffusé selon Le Monde, environ trois mois avant l'adoption par le Conseil de sécurité de l'ONU d'une résolution sanctionnant les programmes nucléaire et balistique iraniens, en raison de son programme d'enrichissement d'uranium.

    Ces sanctions comprennent une suspension de toutes les exportations de matériels et technologies liés à ces activités, ainsi que le gel des avoirs et la restriction des voyages à l'étranger de personnes physiques et morales iraniennes impliquées dans ces programmes.

    Au lendemain du vote, qui a eu lieu le 23 décembre, Téhéran a défié l'ONU, en indiquant qu'il allait entamer des travaux pour installer 3.000 centrifugeuses afin d'enrichir l'uranium.

    Washington voudrait des sanctions plus dures à l'encontre de l'Iran mais se heurte à la réticence de la Chine et de la Russie.


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